Articles de vicquelin-roger

  • Articles de février 2021

    Bonjour à tous,

    Voici le premier article bi-mensuel de février. Ce mode de parution  prendra fin dès le retour à la normale de notre chère activité-chorale.

    Cette semaine un sujet sur la pêche à la morue sur les bans de Terre-Neuve au XIXième siècle. Pourquoi un tel article?

    Parce qu'à la fin du récit MIRO illustre le texte par un chant tiré de l'album de François Morel " la pêche à la morue"

    "Le cabillaud se mange frais ou après décongélation, tandis que la morue est salée et séchée."

    Morue1

    Historique

    Lancée dès le milieu du XVIe siècle, elle connut son apogée entre 1820 et 1840, avec plus de 10 000 pêcheurs français partant chaque année sur les bancs de Terre-Neuve et le long de la côte française de Terre-Neuve, ce chiffre descendant à 10 000 à la fin du XIXe siècle. La pêche intensive avec des moyens modernes conduisit à une quasi-disparition de la ressource en morue et à une interdiction de pêche par les autorités canadiennes. A Fécamp, premier port morutier français d'après-guerre, la pêche dans les eaux de Terre-Neuve prend fin en 1987

    Lancée au milieu du 16ème siècle, la pêche à la morue était à son apogée au 19ème siècle. Pendant près de cinq siècles, les pêcheurs Français sont partis chaque année sur les bancs de l’île de Terre-Neuve au large du Canada.

    La pêche à la morue

    La pêche à la morue représentait une activité économique importante. La grande pêche se pratiquait au large sur les bancs. On distinguait deux types de pêche : la pêche à la morue verte dite pêche errante et la pêche à la morue sèche qui se pratiquait à l’abri des vents et des courants. Les conditions de travail dans le froid et l’humidité étaient évidemment très difficiles.

    La pêche à la morue verte

    Les navires partaient pour une saison de pêche de 6 à 7 mois avec des équipages d’une trentaine d’hommes. Les bâtiments embarquaient des doris, bateaux à fond plat manœuvrables et facilement empilables sur le pont. Une fois le navire arrivé sur les bancs, les doris étaient mis à la mer avec deux hommes d'équipage. Ils pêchaient toute la journée à la ligne dérivante. Une fois rapportée au bateau, la morue était ouverte, lavée, salée et empilée. Le poisson était alors appelé "morue verte".

    La pêche à la morue sèche

    Cette technique de pêche nécessitait d’embarquer une centaine d’hommes sur les navires. Une fois sur place, ils mouillaient dans un havre de Terre-Neuve et construisaient des baraquements à terre pour stocker et préparer le poisson. Ils vivaient dans ces installations sommaires. Chaque soir, le poisson était rapporté à terre et séchait sur la grève. La conservation en était meilleure et de retour en France l’exportation vers la Méditerranée en était facilitée.

    Déroulement des campagnes de pêche

    Les équipages sont recrutés de fin novembre jusqu'à début janvier pour un appareillage à partir de la fin février jusqu'à la mi-mars. Le moment de l'appareillage est l'occasion de fêtes et de processions, comme à Saint-Malo à partir de 1926

    Conditions de vie

    Différents rôles étaient attribués au sein de l'équipage : lieutenant, maître de pêche, pêcheurs, radio, cuisinier. Les rôles de capitaine et maître saleur étaient occupés par des personnes expérimentées.

    Des enfants et adolescents étaient employés comme graviers pour assurer le séchage des morues sur les graves, les terrains caillouteux du rivage et exploités de manière éhontée.

    Les "chasseurs de morue"

    Les "chasseurs de morue" étaient des goélettes commandées par des capitaines au cabotage ou au long cours, qui partaient prendre des cargaisons de sel, souvent au Portugal, arrivaient fin mai en mer d'Islande ou dans les parages de Terre-Neuve, apportant aux goélette de pêche un supplément de sel et ramenant en échange le produit des premières pêches, le plus souvent dans les ports de Bordeaux, La Rochelle, Nantes ou Saint-Malo

    Morue3

    Recette : morue à la portugaise

    Pour les "toqués et toquées" de Méli-Mélo (ils sont nombreux et surtout nombreuses)

    Morue2

     

    Ce plat de morue à la portugaise (Bacalhau à Gomes de Sá) est composé de pommes de terre, de morue effilochée et d’œufs durs. C’est une spécialité simple, généreuse et très parfumée. Il vaut mieux dessaler la morue la veille dans plusieurs eaux si l’on n’utilise pas de morue déjà dessalée.

     

     

     

     

    Ingrédients                            Publication duo miro cuisine

    Pour 3 personnes

    600 g pommes de terre

    600 g morue déssalée

    2 échalotes

    2 gousses ail                                 

    1 l lait

    1 cs persil

    3 oeufs

    0.5 cc paprika fumé

    2 cs huile d'olive

    1 cc câpres

    +/- : Olives

     

     

     

    Étapes

    1 Disposer les œufs dans une casserole remplie d'eau et porter à feu moyen pendant 10mn pour qu'ils soient durs. Quand ils sont cuits les passer sous un filet d'eau froide en les écalant. Réserver.

     

    2 Remplir une casserole d'eau et ajouter la morue. Porter à ébullition. Quand l'eau commence à bouillir, couper le feu et couvrir. Laisser pendant 20mn.

    3 Faire chauffer le lait dans une casserole à feu moyen/doux.
    Au bout des 20mn, récupérer la morue à l'aide d'un écumoire sans jeter l'eau de cuisson de la morue.
    Rincer la morue sous l'eau froide puis la plonger dans la casserole de lait chaud et cuire pendant environ 10mn.

     

    4 Éplucher et couper les pommes de terre en gros morceaux.
    Les mettre dans la casserole qui contient l'eau de cuisson de la morue, porter à feu moyen et cuire pendant environ 20mn.
    Quand les pommes de terre sont cuites, égoutter et réserver.

     

    5 Éplucher et hacher les échalotes et l'ail.
    Verser les 3/4 d'huile d'olive dans une sauteuse allant au four.
    Porter à feu moyen et faire revenir le mélange ail/échalotes.
    Faire dorer et couper le feu.

    6 Préchauffer le four à 200°C.
    Récupérer la morue à l'aide d'un écumoire et effilocher avec 2 fourchettes. Mettre la morue dans la sauteuse.
    Ajouter les pommes de terre. Tout mélanger et saupoudrer de paprika fumé.
    Enfourner pendant 20mn. Au bout de 10mn, mélanger et laisser cuire le temps restant.

     

    7 Hacher finement le persil.
    Sortir du four, ajouter les câpres. Couper les oeufs en 2 et les mettre sur la préparation.
    Saupoudrer de persil et arroser d'un peu d'huile d'olive et de poivre.
    Servir

    Ps : Miro "adoubé par le guide Michelin" pour décerner "les casseroles d'or de Méli-Mélo" se tient à votre disposition pour goûter et valider vos essais culinaires

     

    Bonne semaine et rdv dans quinze jour

    Publication duo miromarine

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    RAJOUT du 23/02/2021

    Second rdv du mois : Restant dans le milieu maritime voici une chanson relant la vie des "Moussaillons" extrait toujours du dernier album de François MOREL. Les mousses sont des apprentis marins donc jusqu'à la moitié du XXe siècle, des enfants exploités, corvéables. Les moussaillons étaint des apprentis-mousses, des enfants de huit-dix ans.

    La hiérarchie dans la marine marchande, de pêche était pour "les ouvriers": - Moussaillon - Mousse - Novice - Matelot

    NB : Le qualificatif associé à notre talentueux ténors (pléonasme) à la fin de la chanson est bien sûr très très, très, un peu, un petit peu, un tout petit peu exagéré

     

    Prochain rdv le 9 Mars 2021