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TRANCHES DE VIE

                                 « Notre ténor s’appelle Maurice »

1926 Cette année-là Maurice mais aussi, Marylin, Fidel, Elisabeth II, VGE voient le jour. Le 18 juin pour Maurice, un jour qui marquera l’Histoire quatorze ans plus tard avec l’appel d’un certain général.

La télévision fait sa première démonstration à Londres, le sérum antitétanique est découvert par Pasteur. L’inflation française dépasse les 30%. Nous sommes sous la III république présidée par Gaston Doumergue.

Le petit Maurice  nait à Paris, de parents originaires de la Mayenne, région Maine-Anjou à l’époque (qui deviendra  'Pays de Loire' en 1955). Très tôt Maurice se familiarise avec le chant par sa mère dotée d’une belle voix, un oncle, ténor lyrique. Mais ses études l’orientent vers la chimie qui deviendra sa profession.

1944 La détermination, l’échange, le partage sont des valeurs qui accompagneront en filigrane la vie de Maurice tout comme le chant. D’abord comme scout avec des chants chaleureux autour du feu de camp, pendant la libération de Paris avec des chants patriotiques enfin s’engageant dans l’Armée et partant pour vingt mois vers cette terre fascinante d’Indochine où les chants se feront plus virils. Au retour, finie l’aventure reprise conjointe du travail et des études.

Ce fut en région parisienne chez « Kodak-Pathé » à Vincennes puis au sein de « la Radiotechnique » rachetée ensuite par « Philips » (Radiotechnique en 1969 comptait 10 000 personnes et produisait le quart des téléviseurs fabriqués en France, la moitié des électrophones et la moitié des tubes électroniques), Maurice y vit la naissance des transistors, des diodes des puces…Puis « basta » la vie parisienne avec la décentralisation, cap vers la Normandie via une mutation.

A noter également que Maurice rencontre Angèle chez Kodak et décident de fonder une famille.

1982 La quille !! Maurice et Angèle quittent la ville et se retirent dans un petit havre de paix à Fontenay le Pesnel. L’ancien presbytère du XVIII comblera de bonheur le couple amoureux de la nature (vieilles pierres, bassin d’eau, verdure…) A peine posé les valises, il s’intègre à la municipalité (toujours ce sens du partage, de l'échange…).

Le chant fut mis entre parenthèse durant sa vie active à cause d'un travail prenant, d'une famille s’agrandissant (trois enfants en études) ... Mais il était là, latent, tapi dans l’ombre attendant le moment propice pour ressurgir.

1997 Maurice rejoint la chorale de Tilly  Ondes Claires  (qui deviendra Méli-Mélo ), sur la recommandation de Mme Cyprien rencontrée quelques années auparavant dans une association œuvrant pour la défense des droits des retraités. En plus c’est son fils, Florent Cyprien qui a créé en 1994, cette chorale prometteuse. Cerise sur le gâteau : Premier concert à domicile dans l’église de Fontenay.

Le Maurice, il a le chant dans la peau depuis toujours, c’est génétique. La preuve? Sa fille pratique le chant en Finlande ainsi que ses trois enfants ; mieux, écoutez et admirez sa petite-fille filmée en tant que soliste au sein de sa chorale universitaire pour s’en persuader.

Au sein de Méli-Mélo il s’éclate grave Maurice, même si, très, très rarement, son pupitre fait quelques fautes de justesse ou d’attention il s’adapte à ses collègues faisant les mêmes fautes par solidarité avec le groupe (modestie oblige). Certes il préfère le classique, le bel canto, la chanson à texte, aux chants plus modernes, le gospel et les airs trop rythmés… (Il en faut pour tous les goûts) et puis on se sent si bien dans cette formation dirigée par le gamin (un gentil p’tit gars, le Florent) avec qui il fait bon partager toujours et encore.

Confidence : lors de la dernière inscription Florent lui a assuré qu’il n’y avait pas de limite d’âge. Alors Maurice, forcément, va sans doute en reprendre pour dix ou vingt ans.

2026 Teuf d’enfer avec Méli-Mélo

Bon et heureux anniversaire Maurice garde ta bonne humeur, ton amour d’autrui, ta soif de partage. Profite bien de l'adorable  Angèle de tes trois enfants, de tes cinq petits-enfants de ton arrière-petite-fille. Personnellement j’ai été très honoré d’avoir pu échanger avec toi sans oublier ta gentille et douce épouse afin de rédiger ce modeste résumé d’une belle vie riche et rafraichissante.

Que du bonheur !!!

Roger