Article du 29/02/2016

  • Par
  • Le Mar 01 mars 2016
  • Dans 2015 - 2016
  • 0 commentaire

Bonjour à tous,

  • Répétition

Après un échauffement vocal classique ponctué de "a"de papa et de "é" de pépé mettant fin aux bavardages des retrouvailles hebdomadaires (on a tellement de choses à se raconter depuis la semaine dernière!!!) et avec un pupitre de Basses clairsemé le premier chant étudié fut :

- "Shalom" : La 2°partie du chant doit être plus tonique que la première. "Léshalom" est validé par rapport à  "le" Shalom.

-"Je l'aime bien" : Quasiment vu en entier puisque la fin reprend le début du chant. Reste à travailler les liaisons entre chaque pupitre

-"Lascia" : Révision rapide "trop?" de ce magnifique chant de Handael. Certes beaucoup de personnes le connaissent mais les autres "brassent sévère" et plutôt façon "brasse coulée". Donc svp prenons le temps de l'étudier MOINS VITE...

 

-"Medley" : Apparemment le chant préféré de notre célébrissime Ténor, Jean-Marie, anglophile de la première heure dont la moustache, la barbe enfin les poils frisent, se redressent aux premières intonations de la langue de Shakespeare. "Thank you" JM pour ton enthousiasme, entrainant tout le chœur dans ces chants à la prononciation difficile.

-"How high the moon" : Exécution parfaite, bluffant un chef de chœur avare de compliments.

-"Prepare ye" : Après une petite mise au point avec les Ténors "ce fut tout bon"

-"Sicut érat in principio" : Répétition de bonne facture. Pour régler un petit différent avec mon voisin et ami  Basse, Pascal, le "ci" de "principio" se prononce "tchi" et non "çi" (cf : dictionnaire latin : C , devant e, i, y, oe, ae, c'est‑à‑dire devant les sons e et i, se prononce tch : cedo = tchè‑do ; cibus = tchi‑bouce)

-"Dies irae" : A quel tempo le chanter ? Colère lente et contenue ou avec force et explosivité ? Sans doute entre les deux... Florent nous a appris qu'il travaille actuellement un arrangement musical avec ses élèves qui viendront nous accompagner en concert.

 

  • Résultat de recherche d'images pour "haendel"

Georg Friedrich Haendel ou Händel est un compositeur allemand, devenu sujet britannique, né le 23 février 1685 à Halle en Allemagne et mort le 14 avril 1759 à Londres. Inhumation à l'Abbaye de Westminster.

Oeuvres : Le Messie, Rinaldo, La Sarabande, ses musiques de pleine air comme Water Music....

Il est avec Jean Sébastien Bach le roi incontesté de la musique Baroque, il consacra 35 ans a l'écriture d'opéras en italien (plus de 40 partitions d'opéras seria) avant d'inventer et promouvoir l'oratorio en anglais dont il est un des maîtres incontestés

Opéra séria  : Opéra écrit en italien au caractère noble et « sérieux » ce qui l’oppose à l'opéra bouffe, de caractère comique et enjoué, héritier de la tradition de la commedia dell'arte( ex: Don Giovanni de Mozart)

Un oratorio : Est une oeuvre lyrique dramatique représentée sans mise en scène, ni costumes, ni décors.

L’opéra Rinaldo dont Lascia ch'io pianga fait partie est joué le 24/02/1711  

Contexte

Haendel, alors maître de chapelle du futur roi d'Angleterre, arrive à Londres en novembre ou décembre 1710. Cette même année a été donné le premier opéra chanté à Londres de bout en bout en italien. Haendel est déjà un compositeur reconnu et, malgré une activité musicale certaine où l'italianisme domine, l'Angleterre est en attente de nouveauté depuis la mort de Purcell en 1695. La tentative de Purcell de créer un opéra national anglais était restée lettre morte faute de successeurs.

Théme

Le sujet, qui a pour source  "la Jéruzalem délivrée"  écrit par Le Tasse(auteur italien) en 1581 évoquant les amours d'Armide, a été choisi par le directeur du Queen’s Theatre et confié au librettiste Giacomo Rossi. Ce dernier en fait l'adaptation non sur la version originale en italien, mais à partir d'une traduction anglaise. Le livret étant en italien, cette double traduction a conduit certains commentateurs à dénoncer une sorte de forfaiture. Haendel compose la musique en deux semaines en utilisant de nombreuses reprises, le compositeur recyclant des airs de ses propres cantates, voire empruntés à ses collègues italiens. Ainsi l'aria « Lascia ch'io pianga » est une reprise d'une œuvre antérieure ainsi que bien d’autres écrits. C'est la qualité de la musique du compositeur, quoique inégale, qui sauve les longueurs et les maladresses du livret.

L'opéra est conforme au style d'opéra seria à grand renfort de machinerie et d'effets visuels spectaculaires associant guerre et magie. Hill, le directeur du théâtre va jusqu'à introduire à la première un lâcher d'oiseaux dans la scène du bocage du premier acte qui impressionna fort les spectateurs.

Lascia ch'io pianga

L'air d'Almirena ( princesse emprisonnée et  promise à Rinaldo) à l'acte II, est l'un des plus beaux écrits par Haendel. La déploration évite tout sentimentalisme et confère à l'attitude d'Almirena une admirable dignité.

Lascia ch'io pianga mia cruda sorte,                                      

E che sospiri la liberta !
E che sospiri la libertà!

Lascia ch'io pianga mia cruda sorte,
E che sospiri la libertà!

Il duolo infranga queste ritorte de miei martiri sol per pietà,
de miei martiri sol per pietà.

E che sospiri la libertà!

TRADUCTION

Laisse-moi pleurer sur mon sort cruel

Et aspirer à la liberté !

Et aspirer à la liberté !

Puisse la douleur briser les chaînes
de mon martyre, par pitié !

Et aspirer à la liberté !

 

Réception du Public

L'opéra obtient dès la création un grand succès. Il est donné quinze fois en 1711, neuf fois l'année suivante. Il sera repris chaque année jusqu'en 1717, Haendel apportant quelques modifications surtout dues aux changements de distribution.

En 1731, la reprise de l'opéra se traduit par un remaniement beaucoup plus important (version II) du fait de changement de tessiture qui affecte pratiquement tous les rôles, Haendel modifie également le dénouement en vouant Armida et Argante aux enfers. Cette version est donnée le 6 avril 1731 également au Queen's Theatre. Les productions modernes utilisent surtout la première version.

Cette première production londonienne inaugure pour un quart de siècle la relation passionnée entre le public et le compositeur. Ce dernier deviendra le maître incontesté de l'opéra de Londres y imposant à la fois ses propres œuvres, mais aussi le choix de ses interprètes (castrats et prime donne italiens) qu'il fit engager à prix d'or.

 

Bonne semaine,

 

 

Ajouter un commentaire